Après avoir battu le record de longévité à la tête du Conseil italien, Silvio Berlusconi est sorti par la petite porte samedi. C'est le très sobre Mario Monti qui a été désigné pour le remplacer. Entre les deux hommes, pourtant tous deux originaires de Lombardie, les points communs sont peu nombreux. Europe1.fr a joué au jeu des 4 différences.
Mario, l'austère. Alors que pour trouver Silvio Berlusconi, les paparazzis se cachaient derrière les hautes grilles de ses villas luxueuses, dimanche, les journalistes ont facilement trouvé le nouveau chef du gouvernement... à la sortie de la messe. Mario Monti - parfois surnommé "le cardinal" - le reconnaît lui-même, il n'a pas la personnalité exubérante de son prédécesseur. "J'aime beaucoup les blagues, même si je ne suis pas très bon pour me les rappeler et les raconter. Berlusconi a un vrai talent pour les raconter", expliquait-il en 2005 dans une de ses rares interviews.
Mario, l'universitaire. En plus de 40 ans de carrière, Mario Monti s'est taillé une solide réputation. Etudiant à Yale, aux Etats-Unis, puis professeur d'économie à 26 ans dans la meilleure université italienne, "Super Mario" est l'un des économistes les plus réputés d'Italie.
Mario, l'Européen convaincu. S'il n'a pas d'expérience en politique intérieure, Mario Monti est déjà connu des dirigeants européens. Il a en effet passé dix ans à Bruxelles, d'abord comme Commissaire européen au Marché intérieur puis comme commissaire à la Concurrence. Son expertise technique, ses qualités de diplomate ainsi que son refus de céder aux lobbies en ont fait l'un des commissaires les plus respectés. Ses batailles contre un projet de fusion de General Electrics ou encore la condamnation de Microsoft au nom de la lutte contre les monopoles, ont fini d'asseoir sa réputation.
Mario, l'indépendant. Libéral convaincu, Mario Monti n'est pourtant affilié à aucun parti politique. Il préside la branche européenne de la Commission trilatérale, où se retrouvent décideurs américains, japonais et européens. Il appartient également au très fermé Groupe Bilderberg, qui rassemble une centaine d'hommes politiques, financiers, banquiers de toute la planète.