Inscrit en tête de liste des organisations susceptibles d’être derrière l’attentat sanglant de Marrakech, le 28 avril, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a démenti toute responsabilité dans l’explosion.
Un sortie médiatique qui répond au accusations des enquêteurs marocains, qui ont qualifié le principal suspect d'"admirateur d'Al-Qaïda". L’organisation terroriste a donc du démentir par la biais d’un communiqué diffusé par une agence d’information mauritanienne, l’ANI.
Aqmi se revendique plus sélectif
"Nous démentons toute relation avec cette explosion et affirmons n'être aucunement impliqués dans cette opération", assure la branche régionale du réseau islamiste dans son communiqué qui n'a encore pu être authentifié mais est jugé crédible.
"Nous affirmons que, en dépit du fait que parmi nos priorités (...) figurent des frappes contre les juifs et les croisés (les Occidentaux, dont la France ndlr), ainsi que contre leurs intérêts, nous nous employons cependant à choisir le moment et le lieu qui ne seraient pas en contradiction avec les intérêts de la Nation (musulmane) et son action vers l'objectif de sa libération", ajoute Aqmi.
Les enquêteurs privilégient pourtant la piste Aqmi
Dès le lendemain de l'attentat, qui n'a pas été revendiqué, les autorités marocaines avaient assuré que son mode opératoire rappelait celui adopté par Al-Qaïda. La police marocaine a arrêté jeudi trois Marocains, dont un est considéré comme le principal suspect et qui, selon le ministre marocain de l'Intérieur Taieb Cherkaoui, est "admirateur d'Al-Qaïda".
Ce suspect a, en vain, "tenté plusieurs fois de rejoindre les points chauds du terrorisme", notamment l'Irak et a préparé l'attaque dans la maison de ses parents à Safi, avait expliqué le ministre Cherkaoui, sans révéler son identité.
Il "est fortement imprégné de l'idéologie jihadiste" et "exprime ouvertement son allégeance pour Al-Qaïda", dont les émules sont actifs dans plusieurs pays du Sahel et ont pris la France pour cible, avait affirmé Taieb Cherkaoui.