Le roi Mohammed VI du Maroc a gracié plusieurs figures de la mouvance islamiste, dont l'aile modérée a remporté les élections législatives du 25 novembre. Des grâces sont traditionnellement accordées à l'occasion de la fête de maoulide, célébrée ce week-end et qui commémore la naissance de Mahomet, mais le souverain les accorde rarement à des personnalités aussi importantes.
Parmi les bénéficiaires figurent plusieurs dirigeants de la Salafia Jihadia, soupçonnée d'avoir commandité les attentats de Casablanca qui ont fait 45 morts en 2003. Il s'agit notamment d'Hassan Kettani, l'un des responsables idéologique du mouvement qui purgeait une peine de 20 ans de prison, de Mohamed Rafiki et d'Omar Haddouchi, tous deux condamnés à 30 ans de réclusion.