La police antiémeutes marocaine a pourchassé dimanche à Rabat et Casablanca des centaines de contestataires qui avaient enfreint une interdiction de manifester. Cette réaction policière pourrait signaler un durcissement de la position du gouvernement contre un mouvement populaire qui se fait contestataire après avoir été festif en février.
"Manifester est un droit, de quoi le Makhzen (terme désignant l'appareil d'Etat) a-t-il peur ?", criait la foule à Casablanca. "Dehors le Makhzen. Non au despotisme." Les langues se délient pour critiquer le roi Mohammed VI mais les manifestations n'ont pas l'ampleur de celles des rues de Tunis ou du Caire.