L'interdiction de la publicité pour les jeux de hasard, l'obligation de diffuser les cinq appels à la prière et une plus grande arabisation des programmes sur les chaînes publiques ont provoqué un coup de tonnerre au Maroc, dirigé depuis janvier par un gouvernement islamiste.
Le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi a annoncé l'interdiction de la publicité pour les jeux de hasard et l'obligation pour les chaînes publiques de diffuser les cinq appels quotidiens à la prière en présentant le 31 mars les cahiers de charges des deux chaînes publiques. Mustapha El Khalfi a indiqué que l'interdiction des jeux de hasard est conforme à la constitution qui "oblige dans son article 32 l'Etat à protéger les mineurs. C'est qui a été adopté par le CSA en France en mai 2010 et la BBC en mai 20113".
Ces nouvelles mesures, adoptées par la Haute autorité de la Communication et de l'audiovisuel (HACA), et qui doivent entrer en vigueur à partir du 1er mai, suscitent de vives réactions, y compris au sein du gouvernement de l'islamiste Abdelilah Benkirane qui dirige une coalition de partis.