Le mouvement marocain de protestation du "20-Février" a annoncé vendredi qu'il boycotterait la réunion le 16 avril d'une commission de révision de la constitution, rejetant là ce qu'il considère comme un "processus pseudo-démocratique". Le mouvement du 20-Février poursuit ses manifestations régulières et des centaines de personnes ont pris vendredi à un rassemblement devant le parlement à Rabat pour réclamer de nouveau une limitation des prérogatives du roi Mohamed VI, le limogeage du gouvernement et la dissolution du parlement.
Ce groupe a été à la pointe de certaines des plus importantes manifestations que le royaume ait connues depuis des décennies. "Nous refusons de prendre part à un processus pseudo-démocratique qui vise à accorder aux Marocains la moitié des réformes qu'ils méritent", a déclaré à Reuters Ahmed Mediany, de la branche du mouvement à Casablanca.
Créée par le roi, la commission de révision a invité des membres du mouvement originaires de 40 villes du pays à participer à la réunion du 16 avril, dans le cadre de consultations qui incluront aussi des partis politiques et des syndicalistes.