L'Istiqlal a annoncé mercredi son départ du gouvernement marocain en raison d'un désaccord avec ses partenaires de coalition sur une baisse prévue des subventions à l'alimentation et à l'énergie. Parti conservateur, l'Istiqlal compte six portefeuilles au sein du gouvernement, qui est dominé par les islamistes du Parti de la Justice et du développement (PJD).
Il contrôle notamment le ministère des Finances. Le parti a précisé que sur les six, seul le ministre de l'Education, Mohamed el Ouafa, n'avait pas encore remis sa démission. L'Istiqlal l'a menacé d'exclusion s'il n'officialisait pas dans les 24 prochaines heures son départ du gouvernement. On ignore si le roi Mohammed VI acceptera ou non les démissions mais, selon certains politologues, la décision de l'Istiqlal ne semble pas être spontanée et pourrait avoir reçu un certain soutien de la part du palais royal. Si le roi accepte les démissions, le Premier ministre Abdelilah Benkirane, issu du PJD, devra soit trouver un nouveau partenaire de coalition, soit convoquer des élections législatives anticipées. Pour les analystes, la première option apparaît comme la plus vraisemblable.