Le roi du Maroc Mohammed VI a accepté lundi la démission de cinq ministres du parti conservateur Istiqlal, principal allié des islamistes au pouvoir, a annoncé le palais royal, ce qui devrait permettre au Premier ministre Abdelilah Benkirane d'entamer les consultations pour former un nouveau gouvernement.
Les ministres avaient annoncé leur démission le 10 juillet. Ils reprochent entre autres au parti dominant la coalition au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (PJD) de ne pas de préoccuper des pauvres en diminuant trop rapidement les subventions aux produits alimentaires et aux carburants.
Il est demandé aux ministres de rester à leur poste pour expédier les affaires courantes, ce qui permettra au Premier d'entamer ses consultations. Abdelilah Benkirane a déclaré aux médias qu'il discuterait avec tous les partis dans ses recherches pour un nouveau partenaire de coalition.
Le Maroc a évité les manifestations de type Printemps arabe en 2011 grâce à une combinaison de dépenses sociales et de réformes constitutionnelles qui ont permis l'arrivée du PJD au pouvoir. L'an dernier, le gouvernement a cependant décidé de mettre en oeuvre des réformes économiques et notamment une libéralisation des prix de certains produits de consommation usuels pour obtenir en échange une ligne de crédit de 6,2 milliards de dollars du Fonds monétaire international.