Aux cris de "Nous sommes des Amina", "Halte aux violences contre les femmes" et "Abrogez la loi", quelque deux cents femmes étaient rassemblées samedi après-midi devant le parlement, après le suicide d'une adolescente contrainte d'épouser son violeur, a constaté l'AFP.
En majorité militantes et sympathisantes de diverses associations des droits de la femme, les manifestantes tenaient des banderoles demandant l'abrogation ou la refonte d'un article du code pénal qui punit le violeur d'emprisonnement si la victime est mineure, sauf en cas de mariage.
En cas de mariage, consenti par les parents de la fille violée, l'agresseur n'est plus poursuivi par la justice. Face au parlement sur la grande avenue Mohammad V, des militantes tenaient une large banderole sur la laquelle était inscrit en arabe, amazigue (berbère) et français: "Dignité de la femme. Mettre fin au harcèlement sexuel".