Au moins six Français ont été tués jeudi dans un café de Marrakech, au Maroc. Ce bilan provisoire a été confirmé de nouveau vendredi par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui n'a cependant pas donné d'informations officielles supplémentaires.
Mais le bilan pourrait s'alourdir. Selon les informations recueillies par Europe 1, deux blessés suscitent particulièrement l'inquiétude des médecins marocains : il s'agit d'une jeune fille d’une vingtaine d’années, venue à Marrakech pour fêter son anniversaire et d'un père de famille, en vacances avec sa femme et ses deux filles. La plus jeune, âgée de 10 ans, pourrait figurer parmi les victimes non-identifiées encore.
Parmi les autres victimes françaises, trois auraient été formellement identifiées. Selon les informations recueillies par Europe 1, il s'agit d'un homme originaire de Narbonne et de deux femmes, dont l'une résidait au Canada.
Une septième victime française ?
Vendredi soir, une source médicale locale a assuré qu'un septième Français était décédé. Elle a précisé qu'il s'agirait d'une ressortissante française blessée lors de l'attentat. Aucune précision sur l'identité de cette personne n'a été dévoilée. Le ministre marocain de l'Intérieur, Taieb Cherkaoui, a affirmé vendredi soir que sept Français étaient décédés dans l'attentat.
Les autorités françaises n'ont pas confirmé ce décès.
"Un acte odieux, cruel et lâche"
D’autres Français ont aussi été blessés dans l’explosion qui s’est produite sur la place Jamâa El-Fna, haut lieu du tourisme au Maroc. Ils sont actuellement soignés à Marrakech, présentant pour certains des blessures extrêmement sérieuses et nécessitant des opérations lourdes.
Vendredi, Nicolas Sarkozy a condamné "avec la plus grande fermeté cet acte odieux, cruel et lâche qui a fait de très nombreuses victimes parmi lesquelles des Français", a fait savoir l’Elysée. Une enquête préliminaire a été ouverte à Paris, a indiqué le parquet.
La piste d'Al-Qaïda évoquée
De son côté, le roi Mohammed VI du Maroc a demandé une enquête. Le souverain marocain a "ordonné aux ministres de l'Intérieur et de la Justice d'informer l'opinion publique des conclusions des investigations, avec toute la célérité et la transparence requises".
Selon Khalid Naciri, porte-parole du gouvernement marocain, la piste d'Al-Qaïda est à l'étude. "L'enquête ne nous a pas encore permis d'affirmer catégoriquement qu'il s'agit bien d'Al-Qaïda mais c'est une hypothèse sur laquelle nous travaillons", a-t-il expliqué vendredi matin au micro d'Europe1.