Un aller simple pour Mars, c’est le projet fou de Mars One, à mi chemin entre l’exploration spatiale et la téléréalité, dont le but est d’installer une colonie humaine sur la planète rouge à l’horizon 2024. Plus de 200.000 aspirants astronautes ont postulé depuis avril 2013. Mars One a rendu publique lundi la liste des 100 candidats retenus pour la sélection finale. Parmi eux, un Français, médecin près de Bordeaux. Explications.
Mars One, c’est quoi ? L’idée de ce projet a germé dans l’esprit de deux Néerlandais, Bas Lansdorp et Paul Römer, le père de la célèbre émission de téléréalité Big Brother. Le principe : sélectionner des astronautes amateurs prêts à aller établir la première colonie humaine sur la planète Mars. Le tout pour un coût de 6 milliards d’euros, qui doit être financé notamment par la diffusion d’une émission de téléréalité autour de la mission. Détail de poids, aucun retour sur Terre n’est prévu : les candidats qui s’envoleront pour Mars n’en reviendront pas.
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Qui sont les candidats ? Malgré tout, ils étaient plus de 200.000 à postuler. Mars One en a retenu pour l’instant cent, 50 femmes et 50 hommes. Jeremy Saget est le seul Français retenu. Âgé de 37 ans, il est médecin et vit près de Bordeaux, selon Sud-Ouest, qui l’a rencontré. Marié et père de famille, il s’est "spécialisé dans la médecine aérospatiale" et a exercé comme "médecin de vol parabolique au sein du staff médical de Novespace, filiale du Cnes" implantée près de Bordeaux. Reste à savoir s’il convaincra lors de la dernière phase de sélection, à l’issue de laquelle il ne restera plus que 24 candidats.
C’est réaliste ou pas ? Des astronautes amateurs envoyés jusque sur Mars grâce à l’argent de la téléréalité… A première vue, Mars One semble tenir plus du scénario de film hollywoodien que du projet scientifique viable. Ses créateurs assurent être très sérieux, mais dans la communauté scientifique, leur initiative suscite quelques grincements de dents. Le coût peu élevé de la mission ainsi que l’affirmation selon laquelle elle est réalisable avec les technologies existant déjà aujourd’hui sont notamment mis en cause, selon le journal canadien La Presse. Sans compter que les compétences techniques et les capacités physiques des astronautes professionnels ne se retrouvent pas forcément chez tous les amateurs de la planète.
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