L'INTERVIEW. Il rempile pour un nouveau mandat à la présidence du Parlement européen. L'Allemand Martin Schulz n'a pas supporté le comportement des eurosceptiques lors de la première session européenne à Strasbourg. Lors de l'hymne européen joué dans l'hémicycle, ces derniers ont tourné le dos. Invité d'Europe 1, l'élu européen estime que ce geste, "ça veut dire prendre la direction de la sortie", ce qui "est la bonne direction pour eux".
Selon lui, et malgré le score impressionnant des formations eurosceptiques lors des dernières élections européennes, Marine Le Pen "reste ce qu'elle était, une force marginale au Parlement". Après l'échec de la présidente du FN à former un groupe politique, Martin Schulz estime qu'elle ne pourra pas réussir son pari au cours des cinq ans à venir, car elle ne pourra pas, selon lui, rassembler autour d'elle : "L'internationale des ultranationalistes, ça ne fonctionne pas!". Il pointe les différences entre les différents partis d'extrême-droite : "Prenez l'antisémitisme permanent de Jean-Marie Le Pen d'un côté et la politique pro-israélienne de Geert Wilders aux Pays-Bas..."
L'accès au crédit pour les PME. Par ailleurs, le président du Parlement européen a évoqué le fléchissement de la politique d'austérité en Europe. L'alliance entre François Hollande et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, et la pression qu'ils exercent pour une politique de croissance, va "dans la bonne direction", selon l'élu européen. S'il faut respecter l'objectif décrié des 3% de déficit, inscrit dans les traités européens, le social-démocrate allemand estime qu'une des mesures importantes à prendre est de faciliter l'accès au crédit pour les PME, qui est "un des plus grands problèmes pour la relance économique.
REELECTION - Martin Schulz reste dans son siège de président
LE GESTE - Les eurosceptiques tournent le dos à l'hymne européen