Marzouki : "je serai un pont entre la France et la Tunisie" (JDD)

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"J’ai très peu apprécié des considérations culturalistes, pour ne pas dire racistes, formulées à Paris par certains", explique le nouveau président tunisien Moncef Marzouki, dans une interview à découvrir en intégralité dans Le Journal du Dimanche et dont certains extraits sont à lire sur le JDD.fr. "Comme si la démocratie était propre aux pays occidentaux", déplore-t-il avant d'ajouter : "je suis francophone et francophile, je serai un pont entre la France et la Tunisie". 

Moncef Marzouki estime que les deux pays "travaillerons cordialement". "Mais je constate que les Français sont souvent ceux qui comprennent le moins le monde arabe, alors que ce devrait être le contraire. Les Français sont prisonniers d’une doxa au sujet de l’islam", juge-t-il dans le quotidien dominical.

Par ailleurs, Moncef Marzouki insiste : "je ne suis pas comme Ben Ali, je suis un président légitime, je tire ma force du peuple". Et d'affirmer : "je n’ai pas besoin d’aller chercher ma légitimité à l’étranger. (...) L’esprit colonial, c’est terminé". Le nouveau chef d'Etat assure que "Ben Ali avait accumulé autour de ce palais tant de bois mort qu’il a suffi d’une étincelle, venue de Sidi Bouzid, pour mettre fin à ce régime odieux. Une bande de malfrats gouvernait la Tunisie. Imaginez des mafieux de la Côte d’Azur ou Mesrine à l’Élysée : c’était ça, la Tunisie de Ben Ali, que les grandes puissances présentaient comme le sauveur de la démocratie".