Le gouvernement vénézuélien a annoncé qu'une commission d'enquête dépêchée dans le sud amazonien n'avait pu recueillir de preuves sur la réalité du massacre en juillet d'environ 80 Indiens de l'ethnie Yanomami récemment dénoncé par une ONG, a rapporté l'agence d'Etat AVN. "Le bilan des visites que nous avons réalisées est que nous n'avons trouvé aucune preuve de décès d'indiens yanomami", a déclaré ce week-end la ministre des Peuples indigènes Nicia Maldonado, citée par AVN.
En outre, a-t-elle ajouté, les autorités locales n'ont pu trouver la trace de maisons incendiées.
L'Horonami Organizacion Yanomami (HOY), une organisation de défense de communautés indigènes vénézuéliennes, a dénoncé le 29 août le massacre le 5 juillet d'environ 80 Indiens de l'ethnie Yanomami par des "garimpeiros" (mineurs clandestins) qui auraient incendié un bâtiment traditionnel abritant alors les victimes. Deux jours après cette annonce, le ministre vénézuélien de l'Intérieur Tareck El Aissami avait annoncé que des responsables du ministère public, de la police scientifique et de l'armée avaient été envoyés auprès de neuf communautés yanomamis du secteur frontalier du Brésil, dans l'Etat d'Amazonas, où aurait été perpétrée cette tuerie.