Faute de preuves, Werner C., l'ex-SS de 89 ans, ne sera finalement pas inquiété par la justice allemande pour sa participation présumée au massacre d'Oradour-Sur-Glane pendant la Seconde Guerre mondiale. Le tribunal régional de Cologne a, en effet, affirmé mardi que "les éléments de preuves disponibles ne permettront pas à priori de contredire" la défense de l'ancien soldat nazi. Ce dernier reconnaît avoir été présent sur les lieux du massacre mais affirme n'avoir tiré aucun coup de feu et n'avoir participé en aucune manière aux exactions commises.
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La pire exaction en France de la Seconde Guerre mondiale. Début janvier, Werner C. avait été inculpé pour le "meurtre en réunion" de 25 personnes et pour "complicité de meurtres" concernant des centaines d'autres victimes, au cours de la pire exaction commise en France par l'armée allemande pendant la Deuxième guerre mondiale. En juin 1944, dans ce village de Haute-Vienne (ouest de la France), 642 personnes, dont plus de 450 femmes et enfants, avaient été méthodiquement tuées. L'ancien militaire de 89 ans était soupçonné d'avoir abattu à la mitrailleuse 25 hommes rassemblés dans une grange, avec un membre de l'unité SS à laquelle il appartenait. Les survivants avaient été achevés d'une balle de pistolet ou étaient morts dans l'incendie de la grange à laquelle des soldats avaient mis le feu.
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Présent mais pas coupable ? Sa présence sur les lieux est certes attestée, mais "ne peut être légalement considérée comme une complicité de meurtres", écrit le tribunal de Cologne. Les juges relèvent en particulier qu'aucun des témoins entendus pendant l'enquête n'a évoqué un rôle direct du suspect. Ils rejettent également une liste fournie par le parquet, selon laquelle Werner C. était chargé ce jour-là de tirer à la mitrailleuse, relevant qu'elle est incomplète, qu'il ne s'agit pas d'un original et qu'elle comporte des différences avec la composition du groupe décrit par les témoins, suscitant des "doutes importants" sur sa validité. Werner C. a toujours affirmé qu'il montait la garde près des véhicules, assurant même au quotidien Bild avoir "sauvé la vie à deux femmes" en leur conseillant de "retourner dans la forêt".
Le parquet de l'Office central d'enquête sur les crimes nazis, basé à Dortmund a une semaine pour faire appel de la décision du tribunal de Cologne.