Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) a traité vendredi le Premier ministre grec Georges Papandréou de "lâche de première grandeur" qui n'a "pas résisté une heure à ce qu’on faisait subir à son pays", ajoutant que "nous sommes voués à être tous, un jour ou l'autre, des Grecs". Evoquant sur France Info les enjeux de la présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon s'est interrogé : "est-ce que nous sommes capables d'inverser la pente de l'histoire dans laquelle nous sommes?". Car "nous, pays, (...) sommes voués à être tous, un jour ou l’autre, des Grecs. La question est de savoir si nous résisterons aux banques, à l’autoritarisme de la Commission européenne", "avec le FMI qui est le bras séculier", a-t-il poursuivi.
L'autre option, selon lui, consiste à se "coucher comme ce malheureux Papandréou qui est un lâche de première grandeur puisqu’il n’a pas résisté une heure à ce qu’on faisait subir à son pays". Toujours sur la Grèce, Jean-Luc Mélenchon a fustigé l'ancien directeur du FMI, "le bon docteur Strauss-Kahn qui prétendait guérir tout le monde avec les remèdes de cheval qu'il a appliqués à la Grèce". "Voilà la démonstration de ce que ça donne. Je ne veux pas affoler, mais nous sommes dans une impasse", a-t-il conclu. La Grèce reste menacée de banqueroute et l'Europe est engagée dans une course contre la montre pour boucler un second plan d'aide au pays.
Sur sa probable désignation comme candidat du Front de gauche pour 2012, Jean-Luc Mélenchon a invité à la patience, alors que les militants communistes votent jusqu'à samedi pour désigner leur candidat. "Tout ce que j'ai à dire, c'est que j'espère que, quelle que soit la décision, elle soit assez nette et franche pour que le point de vue qui l'emporte ait sa dynamique", a commenté Jean-Luc Mélenchon.