Angela Merkel a donné son coup de pouce électoral à Nicolas Sarkozy. "Je soutiens Nicolas Sarkozy sur tous les plans car nous appartenons à des partis amis", a lancé la chancelière, lundi, lors d'une conférence de presse à l'issue du 14e conseil des ministres franco-allemand. Et la chancelière de préciser que le président français était venu lui prêter main forte en participant en 2009 à un de ses meetings à Berlin, quelques mois avant sa reconduction à la tête du gouvernement allemand. "C'est tout à fait normal", a-t-elle insisté.
Ostensiblement ravi, Nicolas Sarkozy a répondu qu'il "revendique cette amitié et cette confiance". Dans la foulée, la chancelière a refusé de dire si elle recevrait à Berlin le rival socialiste de "son" candidat, François Hollande, dont elle a relevé la présence au récent congrès de ses adversaires sociaux-démocrates.
"Nous ne jalousons pas l'Allemagne"
Nicolas Sarkozy en a également profité pour dénoncer tous ceux qui, notamment à gauche, s'agacent de ses références répétées au "modèle" allemand, comme il l'a fait pour justifier l'instauration d'une TVA sociale. "Nous ne les jalousons pas, nous voulons nous en inspirer", a plaidé le chef de l'Etat.
Les deux dirigeants devaient répéter ce message d'amitié très politique en soirée lors d'un entretien croisé diffusé sur France 2 et la ZDF. L'Elysée ne l'a pas caché, la prestation télévisée doit s'inspirer, au moins dans la forme, de celle réalisée par Nicolas Sarkozy et Barack Obama à l'issue du sommet du G20 de Cannes en novembre, où le président américain avait fait part de sa bonne entente avec Nicolas Sarkozy.