Les procureurs sud-africains ont provisoirement suspendu dimanche l'inculpation des 270 grévistes de la mine de Marikana pour le meurtre de 34 de leurs collègues tués par des policiers, et dont la mise en cause en vertu d'une loi issue de l'apartheid a créé un choc dans le pays.
"Les accusations définitives ne seront prononcées qu'une fois terminées toutes les investigations. Les inculpations de meurtre contre les 270 suspects actuels seront formellement retirées à titre provisoire devant la cour", a annoncé Nomgcobo Jiba, directeur des poursuites judiciaires, lors d'une conférence de presse télévisée.
Les violents incidents du 16 août, qui ont causé le décès de 34 mineurs grévistes à Marikana, à 40 km au nord-ouest de Johannesburg, dans une mine du troisième producteur mondial de platine, Lonmin, sont l'un des incidents les plus graves ayant frappé le pays depuis la fin de l'apartheid, en 1994.