LES QUATRE INFOS A RETENIR
- L’aviation israélienne a mené 160 raids contre la bande de Gaza dans la nuit de mardi à mercredi.
- Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé une intensification des attaques contre le Hamas tandis que les réactions internationales se multiplient.
- 44 Palestiniens ont été tués depuis le début des frappes.
- Les habitants de Tel Aviv ont dû se réfugier dans les abris très tôt dans la matinée.
LES PRINCIPALES INFORMATIONS
Des roquettes contre Tel Aviv. Tel Aviv a été la cible d’au moins cinq roquettes mercredi, tôt dans la matinée. Si les explosifs ont été interceptés par le bouclier anti-aérien, les sirènes de la ville ont réveillé les habitants qui se sont réfugiés dans les abris anti-missiles. La ville de Haïfa a également été pour la première fois cible des roquettes gazaouies visent cette ville, à près de 100 kilomètres des frontières de la bande de Gaza. En fin de journée, deux autres roquettes sont tombées près de Dimona, dans le sud du pays, qui abrite une centrale nucléaire.
Des raids ininterrompus contre Gaza. L’aviation israélienne a continué dans la nuit ses raids sur la bande de Gaza. Près de 160 missiles ont été tirés sur l’enclave palestinienne, tuant au moins une dizaine de personnes mercredi selon les services de secours palestiniens. Au total, 430 attaques ont été menées depuis lundi.
Des victimes armées et civiles. Au total, 37 Palestiniens ont trouvé la mort dans les attaques enclenchées lundi, dans l’opération "Bordure de protection". Parmi les victimes, trois femmes et cinq enfants, ainsi que des combattants armés, selon les services d’urgence de Gaza.
La mort de trois Israéliens à l’origine des tensions. L’opération "Bordure de protection" a été lancée en début de semaine, en représailles à la mort de trois jeunes israéliens, dont les corps ont été retrouvés en Cisjordanie après leur kidnapping. Cette nouvelle a fait bouillonner le gouvernement et la société israélienne. Benyamin Netanyahou avait insisté sur le fait que le Hamas, considéré comme responsable, paierait le prix de ce crime. Après la mort d’un jeune Palestinien, brûlé vif par six jeunes Israéliens, des roquettes ont été tirées sur Israël en provenance de Gaza, entraînant la région dans un cycle de violences. Et rien ne semble pouvoir stopper l'escalade puisque Benjamin Netanyahu a donné le feu vert à la mobilisation de 40.000 réservistes, indiquant que "les forces de défenses israéliennes restaient prêtes pour toutes les options".
Les appels au calme internationaux se multiplient. Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a condamné "une accélération à la fois des tirs de Palestiniens et de la riposte de la part d'Israël", réaffirmant également " la volonté d'avoir des discussions avec l'ensemble des acteurs sur le Proche-Orient, les Etats-Unis mais aussi à l'échelle de l'Union Européenne parce que le ministre des Affaires Etrangères considère qu'il faut qu'il y ait une position européenne."
Des tentatives de médiation qui n'ont rien donné côté égyptien puisque le ministre des Affaires Etrangères Badr Abdel Laty a affirmé que les contacts établis "n'avaient rien donné jusqu'alors". Le Caire a également rappelé que son objectif était de "faire cesser immédiatement les agressions israéliennes et d'arrêter les violences et les représailles." Les Etats-Unis se sont aussi exprimés : "Aucun pays ne peut accepter que des roquettes soient tirées contre des civils", a dit Josh Earnest, porte-parole de la présidence des Etats-Unis".
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