"Une Amérique meilleure". C'est avec ce slogan que le républicain Mitt Romney, assuré de cinq nouvelles victoires dans la course à l'investiture, a lancé officiellement sa campagne en vue de l'élection présidentielle du 6 novembre mardi. Une manière pour l'ancien gouverneur du Massachussets de tourner toute la page des primaires et de focaliser son attention sur Barack Obama.
"Maintenant que c'est une compétition à un contre un, les électeurs vont faire beaucoup plus attention aux différences entre les deux hommes", assure un de ses conseillers.
Santorum rallié ?
Mitt Romney a largement remporté les Etats de New York, du Delaware, du Connecticut, de Pennsylvanie et du Rhode Island, avec des scores provisoires situés entre 56% et 67% des voix.
Cette victoire n'apporte pas encore au candidat le nombre de délégués suffisants (1.144), mais elle traduit toutefois son avance sur les autres depuis le retrait de son principal rival Rick Santorum il y a deux semaines.
Le journaliste de CNN Piers Morgan affirme d'ailleurs que ce dernier a annoncé officieusement son soutien à l'ancien gouverneur du Massachussets.
L'ultra-conservateur Newt Gingrich avait pour sa part déclaré lundi qu'il devrait "examiner avec attention ce que nous allons faire" en cas d'échec dans le Delaware, un Etat sur lequel il avait particulièrement misé.
Le début d'une nouvelle campagne
"Après 43 primaires et caucus, je peux dire avec confiance et gratitude que vous m'avez confié un grand honneur et une lourde responsabilité", a déclaré Mitt Romney à ses supporters réunis à Manchester, dans le New Hampshire.
"C'est une nouvelle campagne qui commence aujourd'hui, c'est le début d'une Amérique meilleure", a-t-il assuré en dévoilant ainsi son slogan de campagne.
Moins d'impôts promis
Très offensif envers Barack Obama, le républicain a lancé : "Qu'y a-t-il à retenir de trois ans et demi de présidence Obama?" Et d'énumérer : Est-ce que vous arrivez à mieux joindre les deux bouts? Est-il plus facile de vendre votre maison ou d'en acheter une autre? Avez-vous économisé assez pour votre retraite? Est-ce que vous gagnez davantage?".
Il a ensuite promis, s'il était élu, plus de liberté, moins d'impôts ou encore, en allusion aux récents déboires américains en Afghanistan, "une Amérique qui n'a plus à s'excuser".
Les tractations sur le choix du colistier (et vice-président en cas de victoire) du candidat multimillionnaire vont bon train.
"Retour vers le futur"
L'attaché de presse du président américain, Ben LaBolt, a d'ailleurs répondu sur CNN au discours de Mitt Romney, indiquant qu'il aurait plutôt dû l'intituler "Retour vers le futur", tant il "propose la même politique économique que celle qui nous a conduit vers la crise".