Son audition devant la cour du Tribunal spécial pour les crimes de guerre serbe avait été interrompue jeudi soir à cause de son état de santé. Mais vendredi, la juge Maja Kovacevic a rassuré les familles des victimes du "boucher des Balkans" : Ratko Mladic, arrêté jeudi, peut être transféré vers le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, à La Haye.
Un rapport médical "précise qu'il est physiquement apte à suivre les audiences en dépit du fait qu'il souffre de plusieurs maladies chroniques", a indiqué la juge serbe. Le criminel de guerre, âgé de 69 ans, "a refusé de recevoir l'acte d'accusation du TPIY", a ajouté la magistrate.
La défense veut déposer une plainte
Une décision qui n’est pas du goût de la défense. Son avocat, qui "personnellement" doute de l’aptitude de son client à suivre les audiences, compte déposer une plainte lundi matin. Si cet appel est effectivement interjeté, un panel de trois juges disposera de trois jours pour l'examiner.
Le TPIY a inculpé Ratko Mladic pour génocide pour son rôle lors du massacre de Srebrenica, le plus important en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. 8.000 hommes, tous musulmans, y ont été massacrés par les soldats serbes de Bosnie, le 11 juillet 1995. Il devra aussi répondre de son inculpation pour le siège de Sarajevo, qualifié d'"enfer médiéval" par le TPIY.