Le président bolivien Evo Morales a condamné "catégoriquement" l'escalade de la violence en Egypte et qualifié de "génocide" la répression par les forces de l'ordre des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi. "C'est inacceptable, et nous condamnons ce génocide", a déclaré le chef de l’État lors d'un discours prononcé à l'occasion de la Journée du drapeau sur la place principale de la capitale, La Paz.
"Comment est-il possible qu'il y ait un tel massacre, des fusillades ? Pour moi, pardonnez-moi l'expression, c'est un génocide, et de nos jours il ne peut pas y avoir de génocide", a-t-il ajouté.
Les affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants islamistes ont fait plus de 750 morts depuis mercredi. Les forces de l'ordre ont reçu l'autorisation de tirer à balles réelles.
"Nous condamnons, nous rejetons, nous repoussons catégoriquement (ces actions), et surtout, toute notre solidarité va aux peuples qui, comme le peuple égyptien, luttent pour la démocratie, pour son rétablissement et pour l'unité des peuples", a déclaré Evo Morales. Dans une apparente allusion aux Etats-Unis, le président bolivien a soutenu qu'il n'était pas possible "qu'il y ait des pays ou empires qui poussent ce genre de génocides". Evo Morales est un fervent détracteur des Etats-Unis qu'il surnomme régulièrement "l'empire".