L'INFO. Roger Auque, journaliste et diplomate, est mort lundi à l'âge de 58 ans, apprend-on de son entourage. Il souffrait d'un cancer. L'homme avait été détenu comme otage au Liban en 1987 avant de se lancer dans une carrière de diplomate à la fin des années 2000.
De ses jeunes années comme reporter au Liban, il se souvenait pour Le Monde avoir été "grand reporteur baroudeur et play-boy en même temps". Il se fait kidnapper en 1987, en bas de son immeuble à Beyrouth, et reste près d'un an en détention.
Alors correspondant de guerre, le journaliste avait été libéré de près d'un an de détention en même temps que Jean-Louis Normandin. Il avait travaillé pour de nombreux médias, comme RTL, La Croix et Paris Match, mais aussi TF1, la RTBF ou Radio Canada. Grand reporter, il avait notamment couvert la deuxième guerre d'Irak, à Bagdad. Le Monde rappelait en 2008 un article du Canard enchaîné, qui lui reprochait en 1992 d'avoir plagié des parties de son travail.
Une carrière politique. Né le 11 janvier 1956 à Roubaix, dans le Nord, d'un père gaulliste et d'une mère communiste, Roger Auque s'était lancé dans la politique à l'occasion des élections municipales de 2008. Il avait décroché un siège (UMP) de conseiller dans le 9e arrondissement de Paris, avant d'en démissionner en décembre 2009 pour être nommé ambassadeur de France en Erythrée par Nicolas Sarkozy. Il est resté à ce poste jusqu'en 2012.
>> A ECOUTER AUSSI - Roger Auque était intervenu sur Europe 1 après la libération de la famille Moulin-Fournier, otages au Cameroun
Il avait donné une longue interview sur la guerre d'Irak et sur sa situation d'otage :