Moscou : "nous sommes traumatisés"

© Pierre-Emmanuel Geslot
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TEMOIGNAGES - Des internautes d’Europe1.fr racontent l'atmosphère dans la capitale russe.

Pierre-Emmanuel, alias Linomados, étudiant en échange à l’Université Linguistique d'Etat de Moscou, a été l’un des premiers à témoigner sur Europe1.fr. "J'habite près du métro Park Kultury, station du deuxième attentat. J'ai été réveillé vers 8h30 ce matin par de nombreuses sirènes dans la rue sans vraiment y porter attention, 10 minutes plus tard un ami m'appelle et me demande si je suis en vie. C'est là que je comprends ce qu'il se passe", écrit le jeune homme.

Puis Pierre-Emmanuel laisse un deuxième témoignage. Cette fois, il a tenté de se rendre prés des lieux de l’explosion. "Arrivé sur place: perpendiculaire au périphérique : bouchée, périphérique désert. Flot discontinue de personnes sortant du métro, "CRS russe", chiens, journalistes. J'ai essayé de filmer d'une passerelle routière, mais on m'a "poliment" demandé de ranger ma caméra", raconte l’étudiant. S’il n’a pas pu filmer comme il le souhaitait, le jeune homme a réussi à prendre des photos de foule s’amassant dans les rues adjacentes.

Pierre-Emmanuel a également témoigné à l’antenne d’Europe 1 :

Karin habite à Moscou à côté de la station Park Kultury, où une bombe a explosé lundi matin. Elle explique que dans la rue beaucoup de gens préfèrent marcher plutôt que prendre les transports en commun.

"Ils l'ont échappé belle"

Il y a "beaucoup de fausses rumeurs aussi, certains parlent de cinq attentats", écrit l’internaute. "On peut dire que depuis plusieurs jours, on notait une augmentation du nombre de miliciens dans le métro, les autorités ont fait part de certaines rumeurs d'attentats", raconte-t-elle.

Tout comme la jeune femme, les élèves de troisième au lycée Alexandre Dumas de Moscou, nous ont laissé leur témoignage. Certains d’entre eux étaient dans le métro quelques minutes avant les deux explosions.

"Ce matin, à 7h56 il y a eu un attentat sur la station Loubianka a côte de notre cher lycée et de nos habitations. Plusieurs de nos amis étaient présents sur les lieux quelques minutes avant. Ils l'ont échappé belle car ils étaient dans le métro précédent. Nous sommes traumatisé", écrivent les adolescents.