L'alerte rouge - le plus haut niveau - est toujours d'actualité. Des pluies torrentielles continuaient de s'abattre mardi sur la capitale des Philippines et ses environs, paralysant une large partie de l'activité et laissant craindre une hausse du nombre des décès.
La vie s'arrête. Les écoles et les administrations publiques de Manille, qui abrite 12 millions de personnes, et de plusieurs villes et bourgades voisines sont restées fermées, pour le deuxième jour consécutif. La Bourse de Manille n'a pas ouvert. Les services météo ont prévenu que ces précipitations, qui ont inondé rues et maisons de la capitale et des environs, continueraient toute la journée de mardi. Le dernier bilan du Conseil de gestion des catastrophes, une agence gouvernementale, faisait état de trois morts et de quatre disparus, lundi soir. Les victimes habitaient dans la région montagneuse au nord de l'île principale de l'archipel, Luzon.
Une vingtaine de cyclones et de violentes tempêtes par an. La violence des précipitations s'explique par la conjonction de la mousson et de la tempête tropicale Trami, même si cette dernière se trouvait à 500 km de l'archipel, ont indiqué les services météo. Les Philippines essuient chaque année une vingtaine de cyclones et de violentes tempêtes, dont plusieurs très meurtrières. Il y a un an, 51 personnes sont mortes lorsque des pluies correspondant à un mois de précipitations s'étaient déversées sur Manille en 48 heures. Avec la tempête Ketsana, en 2009, 80% de Manille s'était retrouvé sous l'eau. Le passage de Parma, à peine Ketsana partie, avait causé la mort de plus de 1.100 personnes.