Le temps presse. Le 31 décembre, le plafond de la dette américaine sera atteint et les États-Unis risquent de se heurter de plein fouet au "mur budgétaire" si aucun accord n’est trouvé. Dès mercredi soir, Barack Obama a écourté ses vacances en famille à Hawaï pour rentrer à Washington afin de négocier avec les républicains.
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• Un scénario clair. En l’absence d’accord, les baisses d’impôts accordées sous l’ère Bush seront supprimées et des coupes automatiques seront faites dans les dépenses fédérales, notamment dans les programmes sociaux et de défense. Au total, 450 milliards d’euros seront siphonnés de l’économie d’un seul coup le 2 janvier, de quoi faire entrer le pays en récession dès le premier trimestre. Les impôts augmenteraient également de façon spectaculaire, de 2.000 euros en moyenne pour chaque foyer américain.
• Ce qui coince. Les positions se sont crispées autour des plus riches. Barack Obama veut les taxer plus, mais les républicains refusent, même une hausse qui serait symbolique. Le président souhaite laisser expirer certains allègements d’impôts pour les personnes dont les revenus dépassent les 250.000 dollars, soit 188.000 euros. Pendant les négociations, il avait proposé aux républicains de porter ce seuil à 400.000 dollars, soit près de 300.000 euros, sans succès. La question des coupes budgétaires est aussi sujette à des désaccords. Les républicains sont opposés à des coupes dans les dépenses de défense et ont dans leur viseur des dépenses intérieures, notamment certains programmes de protection sociale.
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• Trop tard pour un accord solide. Républicains et démocrates tentent depuis des semaines de trouver un accord, en vain. Les observateurs n’espèrent plus un accord solide avant le Nouvel An, note le site Politico. La balle semble désormais dans le camp démocrate. John Boehner, le président républicain de la Chambre des représentants, a en effet exhorté le Sénat, contrôlé par les démocrates, à agir "en premier". "La Chambre des représentants acceptera les projets de loi […] ou les renverra au Sénat avec des [propositions] d’amendement".