"Il faut être insensible pour faire ça". Le New York Post ne l’avait pas épargnée dans un article, suite à son ouverture le 21 mai. La boutique de souvenirs du 11-Septembre est l’objet de critiques répétées, tant dans les médias que de la part des familles de victime des attentats du World Trade Center. "Créer une entreprise commerciale à l’endroit où est mort mon fils est la chose la plus insensible qu’il est possible de faire", a confié Diane Horning au quotidien américain.
Merchandising poussé. Le sentiment de voir une affaire se monter sur la mort de leur proche a éveillé la rancœur des familles : il est vrai que le merchandising est assez poussé dans la boutique : casquettes, mugs, porte-clés ou encore peluches de chiens, le tout estampillé 11 Septembre. Un élément d’autant plus troublant que le magasin jouxte le cimetière où les restes de centaines de personnes restent à ce jour non identifiés.
Un musée à 64 millions de dollars l'année. Face à la polémique, le musée a publié un communiqué où il précise que les objets mis en vente ont été "soigneusement choisis", et que les proches des victimes, ayant bénéficié d’un accès en avant-première au musée, auraient été "nombreux à acheter un souvenir". Le directeur Joe Daniels a lui-même renchéri par un lapidaire "Ici, on est aux Etats-Unis. Le principe est simple : vous n’aimez pas, vous n’achetez pas". Plus que la liberté de choix, c’est l’argument financier qui a conduit le musée à ouvrir cette boutique annexe. En effet, le mémorial du 11 Septembre coûte chaque année 64 millions de dollars.
OUVERTURE - Obama inaugure le musée du 11 septembre