L'ancien président pakistanais Pervez Musharraf, arrivé au pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat militaire en 1999, pourrait quitter le Pakistan et se rendre à Dubaï après la levée par la justice de son assignation à résidence contre le versement d'une caution, a indiqué son avocat, mercredi. "Les membres du personnel pénitentiaire présents à son domicile vont faire leurs valises et s'en aller dès qu'ils auront reçu le jugement du tribunal", a dit Ahmed Raza Kasuri qui dirige l'équipe d'avocats défendant Musharraf.
L'ancien dirigeant "pourra s'envoler pour Dubaï demain (jeudi) dès qu'auront été remplies les formalités légales", a-t-il ajouté. Musharraf avait été le premier ancien chef militaire arrêté cette année au Pakistan, une décision qui avait mis fin à une règle non écrite selon laquelle les officiers de rang supérieur demeuraient intouchables dans le pays, même une fois à la retraite. "La demande a été acceptée dans l'attente du paiement des deux cautions d'un million de roupies (9.400 dollars) chacune", précise la Cour suprême pakistanaise.
Musharraf est poursuivi dans plusieurs affaires qui en principe devraient l'empêcher de quitter le Pakistan mais les observateurs estiment qu'il pourrait être autorisé à partir pour des raisons de santé et d'apaisement.