La justice de Nouvelle-Zélande a arrêté mercredi le capitaine du porte-conteneurs qui s'est échoué au large de Tauranga, polluant un site marin réputé pour sa faune et sa flore, alors que le risque s'accroit d'une rupture de la coque. "Nous avons identifié des fractures de stress sur (la coque du) navire. Nous ne pouvons pas écarter le risque d'une cassure du bateau, c'est surveillé de très près", a déclaré le Premier ministre néo-zélandais John Key à la presse.
Le capitaine du Rena, un porte-conteneurs battant pavillon libérien, a été arrêté pour navigation dangereuse et présenté devant un tribunal. Mauro Balomanga a été libéré sous caution jusqu'au 19 octobre. La justice a ordonné aux médias de ne pas publier sa photo, à la demande de son avocat qui craint que "le public se charge lui-même de faire justice", en raison de la colère des habitants de la région. Selon la presse néo-zélandaise, Mauro Balomanga n'était capitaine de ce bateau que depuis mars dernier. Il risque une amende de 10.000 dollars néo-zélandais (5.700 euros) ou un an de prison.
Le ministre de l'Environnement Nick Smith avait déclaré la veille qu'il s'agissait de "la pire catastrophe écologique maritime qu'ait connue la Nouvelle-Zélande". Le Rena a heurté le 5 octobre un des récifs de la baie de Plenty, à quelques kilomètres des côtes. Malgré des opérations de pompage, compliquées mardi par une tempête avec des vagues de cinq mètres, il a déjà déversé jusqu'à 300 tonnes de carburant dans la baie de Plenty, un écrin marin peuplé de baleines et de dauphins.