"Je n’ai jamais dit cela". Nafissatou Diallo a assuré lors de son entretien avec une journaliste d’ABC News - dont seuls des extraits avaient été diffusés, avant l’intégralité qui a été retransmise dans la nuit de mardi à mercredi - qu’elle n’avait pas prononcé les propos qui lui sont attribués lors d’une conversation téléphonique avec un ancien dealer, incarcéré dans une prison de l’Arizona.
L’échange entre la victime présumée d’agression sexuelle de Dominique Strauss-Kahn et cet homme avait eu lieu en peul, langue d’origine de Nafissatou Diallo, et la traduction s’était achevée plus d’un mois après les faits supposés. Le prisonnier a été présenté comme le mari de la femme de chambre.
"C'était mon ami"
Sur ABC News, Nafissatou Diallo a affirmé ne pas connaître les raisons de l’incarcération de cet homme. "Cet homme, c’était mon ami. Et je ne savais absolument pas qu’il avait été arrêté pour trafic de drogue", s’est-elle défendu.
Quant à sa conversation téléphonique à proprement parler, qui avait mis en péril sa défense, elle a souhaité rétablir sa vérité. "Je n’ai jamais dit : ‘ce type à beaucoup d’argent. Je sais ce que je fais’. Je n’ai jamais dit cela", a affirmé la victime présumée. "J’ai dit : ‘je sais ce que je fais’, quand j’ai parlé de l’utilisation d’un avocat".
Enfin, Nafissatou Diallo a confié avoir donné son numéro de compte bancaire à celui qu’elle présente comme son "ami". Il aurait versé plus de 100.000 dollars. "Oui je lui avais donné mon numéro de compte mais je n’étais pas au courant de cette somme. Absolument pas", a-t-elle assuré corroborant ainsi ses propos aux enquêteurs. La femme de chambre leur avait notamment assuré que son emploi à l'hôtel Sofitel était sa seule source de revenus.