Il demeure extrêmement marqué par le moment d’horreur qu’il a vécu. Hamid Aqerrout, journaliste marocain, est un rescapé de la prise d’otages menée depuis samedi par des islamistes dans un centre commercial de Nairobi, au Kenya. Lundi, les forces de l’ordre kényanes tentent toujours de déloger les assaillants, après avoir secouru la plupart des otages. Hamid Aqerrout, lui, est rentré chez lui. Il a raconté à Europe 1 avoir vécu "le chaos" et "l’enfer".
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"Ils tiraient à bout portant". Quand les shebab somaliens, qui ont revendiqué l’attaque, ont envahi le centre, "ils ont commencé à tirer à bout portant sur tout ce qui bougeait". "En plus de ça, ils ont lancé des grenades", indique le journaliste, qui a "vu des corps déchiquetés un peu partout". Encore sous le choc, il décrit la "confusion générale, avec des hurlements, des cris". "C’était le chaos, l’enfer", ajoute-t-il, expliquant avoir été retenu en otage avec une dizaine de personnes, dont deux ont été exécutées sous ses yeux.
"Ni mort, ni vivant". "J’ai cru que j’allais mourir, que je n’allais pas m’en sortir", confie Hamid Aqerrout qui a su, "dès le premier tir", qu’il s’agissait d’un "attentat bien préparé". Le Marocain a tenté de s’échapper, "en vain", de se cacher sous des tables. "C’était pire qu’une scène de guerre, parce qu’une scène de guerre on la voit dans un film. Là, c’est quelque chose que l’on vit", souligne-t-il. "Imaginez, neuf heures et demie de prise d’otages, avec des échanges de tirs, avec des grenades", lance le rescapé, pour qui "vous n’étiez ni mort, ni vivant".