La passagère d'un vol Iberia reliant Malabo à Madrid, enceinte de sept mois, a accouché vendredi matin d'une petite fille, en plein vol. La jeune maman a eu la chance d'avoir à ses côtés dans l'avion, une sage-femme, un médecin et un pédiatre pour l'assister. Ils l'ont aidée pendant l'accouchement, qui a été "très rapide" selon la compagnie, permettant la naissance d'une petite fille de 3 kilos, dont on ne connaît pas le prénom. La naissance s'est produite en plein vol, à 03h30 heure espagnole, un peu plus de deux heures après le décollage de l'avion depuis la capitale de Guinée équatoriale", a précisé Iberia.
Europe1.fr en profite pour faire le point sur les mythes autour des naissances à bord d’un avion :
Les accouchements en vol sont très rares.
C’est presque vrai.Si l’on compare le nombre de passagers qui prennent l’avion à celui des naissances en vol, les cas sont en effet très rares. A bord des avions Air France, par exemple, "nous avons environ un accouchement tous les quinze ans", explique-t-on à Europe1.fr. "Sur les 70 millions de passagers qu’Air France-KLM transportent chaque année, ça ne fait pas beaucoup", pondère la compagnie.
A 7 mois de grossesse, on ne vole plus.
C’est faux. En France, une compagnie aérienne ne peut refuser à une femme enceinte le droit d’embarquer à bord d’un de ses appareils, même si elle est enceinte de neuf mois. "Il y a quelques années, ces passagères devaient présenter un certificat de leur médecin les autorisant à prendre l’avion. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui", explique Air France. "C’est à la jeune femme concernée de juger de son état et de prendre ou non l’avion", ajoute cette source. Néanmoins, les compagnies donnent quelques recommandations aux femmes enceintes, avant d'embarquer, afin qu’elles s’assurent que leur état physique leur permet de voyager sans danger pour leur santé à bord d’un avion.
Le bébé a droit à un billet d’avion à vie.
C’est faux. Voilà un mythe qui fait sourire chez Air France. "Non, il n’y a pas de billet d’avion à vie pour le bébé, ni pour ses parents", explique-t-on. "Et le commandant de bord ne devient pas non plus le parrain du bébé, comme certains le croient", ajoute-t-on, précisant qu’un petit cadeau peut malgré tout être offert aux heureux parents.
Il y a toujours un médecin dans l’avion.
C’est presque vrai. La probabilité est assez forte. "Si vous volez à bord d’un avion Air France, vous avez huit chances sur dix d’avoir un médecin sur le même vol que vous", confie-t-on au sein de la compagnie aérienne. Dans le cas de la jeune femme qui a accouché vendredi, une sage-femme, un pédiatre et un médecin se trouvaient à bord.
Le personnel navigant est formé pour les accouchements.
Presque vrai. Le personnel naviguant suit des formations de secourisme en cas de problème durant un vol, mais n’est pas spécialement formé pour accoucher quelqu’un. En revanche, il existe, à bord des appareils de la compagnie française, deux trousses de secours à bord de chaque appareil. "L’une est prévue pour les premiers secours et utilisée par le personnel naviguant. L’autre est une trousse un peu plus élaborée qui est ouverte par un médecin - s’il y en a un à bord - avec la permission au préalable du commandant de bord", explique-t-on à Europe1.fr.
Le bébé a la nationalité du pays que l’avion survolait quand il est né.
C’est vrai et faux. La nationalité d’un enfant qui naît à bord d’un avion, est celle de ses parents. Néanmoins, certains pays font des exceptions. C’est le cas, par exemple, des Etats-Unis. Les parents du nouveau-né peuvent demander à ce que leur enfant ait la double nationalité américaine.
L’avion est automatiquement dérouté pour atterrir.
C’est faux. Dans le cas de la petite fille née vendredi, à bord d’un Airbus A319, le vol n'a pas eu besoin d'être dévié de son parcours et la maman et l'enfant ont été hospitalisés à Madrid à leur arrivée. En revanche, "si les choses tournent mal, le commandant de bord se met en lien avec le Samu de Paris, et s’il s’avère qu’il y a danger, alors l’avion est dérouté", explique-t-on chez Air France. "Mais l’appareil ne se dirige pas forcément vers l’aéroport le plus proche, mais vers la ville où un hôpital est disposé à recevoir la patiente", souligne-t-on.