Le changement climatique dû à l'activité humaine est responsable de l'augmentation de la fréquence des étés très chauds et la situation est déjà pire que celle que nous imaginions il y a vingt ans, avertit le scientifique américain James Hansen dans une tribune publiée samedi par le Washington Post.
James Hansen, directeur de l'institut Goddard d'études spatiales de la Nasa, affirme que les "sombres" prédictions sur les conséquences de l'augmentation constante des températures, présentées en 1988 devant le sénat des États-Unis, sont déjà dépassées.
"Une hausse étonnante"
"J'ai une confession à faire: j'étais trop optimiste", écrit le climatologue américain, l'un des premiers scientifiques à avoir prévenu des dangers du réchauffement climatique dans les années 80. "Mes prévisions sur une augmentation de la température mondiale se sont avérées. Mais je n'ai pas réussi à étudier avec quelle rapidité la hausse moyenne conduirait à des conditions météorologiques extrêmes", avoue-t-il.
Pour le chercheur et ses collègues, l'analyse des températures mondiales au cours des soixante dernières années montre "une hausse étonnante de la fréquence des étés extrêmement chauds".