Il est "prêt, s’il le faut, à presser sur le bouton". Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou n’a pas écarté l’éventualité d’une attaque contre les sites nucléaires iraniens, dans une interview diffusée à la veille de l’élection présidentielle américaine. A la question "êtes-vous vraiment prêt à presser sur le bouton ?", il a répondu : "j’espère que ce ne sera pas le cas. En fin de compte, la responsabilité repose sur le Premier ministre, et tant que je serai Premier ministre, l’Iran n’aura pas l’arme nucléaire".
"S’il n’y a pas d’autre moyen, Israël est prêt à agir", a-t-il ajouté, soulignant toutefois qu’il ne se "jetait pas dans la guerre". "Si on peut régler la question [du nucléaire iranien] par des pressions internationales, tant mieux. Mais nous sommes sérieux. Ce ne sont pas des faux semblants".
Fixer une "ligne rouge"
Ces dernières semaines, Benjamin Netanyahou a pressé à plusieurs reprises l’administration Obama de fixer une "ligne rouge" à Téhéran. Israël considère en effet qu’un volet militaire du programme nucléaire iranien, toujours démenti par l’Iran, constitue une menace pour son existence. Mais il s’est heurté à un mur, le président américain en campagne préférant, comme le reste de la communauté internationale, privilégier pour l’instant un durcissement des sanctions contre Téhéran.
D’après les médias israéliens, Benjamin Netanyahou et son ministre de la Défense, Ehud Barak, ont donné en 2010 l’ordre à l’armée de préparer une attaque contre les installations nucléaires iraniennes. L’opération a finalement été annulée, en raison de l’opposition du chef d’état-major de l’époque et du chef du Mossad en poste.