Quelque 200 personnes se sont rassemblées samedi à Nantes pour soutenir les quatre otages français enlevés par Aqmi au Niger en 2010, deux jours après que leurs familles ont été reçues par le président de la République, a-t-on appris auprès du grand-père de l'un d'entre eux.
Les proches des otages, détenus depuis plus de 1.000 jours, se sont rendus en cortège jusqu'à l'Hôtel de ville où sont accrochées les photos de Pierre Legrand, Daniel Larribe, Thierry Dol et Marc Ferret, enlevés le 16 septembre 2010 sur le site Areva d'Arlit, au nord du Niger. "La mobilisation ne faiblit pas", a indiqué à l'AFP René Robert, le grand-père de Pierre Legrand. "Ce n'est pas parce qu'on a fait le choix d'admettre d'entendre ce que nous a dit le président, et d'attendre le résultat, que nous nous démobilisons; au contraire notre vigilance est accrue", a-t-il insisté.
Lors d'une entrevue le 4 juillet avec les familles des otages, François Hollande les a informées "qu'il avait fait le choix d'une filière sûre, destinée à établir un contact avec les ravisseurs pour établir les bases d'une négociation", a rappelé M. Robert. La présence des gens lors de ce rassemblement à Nantes, organisé le premier samedi de chaque mois, "est utile d'abord pour les otages", parce qu'ils ont peut-être "une possibilité de savoir qu'il y a une mobilisation autour d'eux (...) et pour faire pression auprès des pouvoirs publics", a également indiqué René Robert.