Françoise Larribe et deux de ses compagnons d'infortune, un Malgache et un Togolais, libérés dans la nuit de jeudi à vendredi, ont été reçus samedi après-midi à l'Elysée par Nicolas Sarkozy, avec leur famille. Les trois anciens otages avaient été capturés en septembre 2010. Ils sont aujourd'hui libres et en bonne santé, a déclaré vendredi le ministre togolais de l'Intérieur, Pascal Bodjona. Ils avait été captivés avec quatre autres Français dans la ville minière d’Arlit.
L'Elysée avait confirmé leur libération vendredi après-midi. Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa "détermination et celle des autorités françaises à oeuvrer pour la libération" des quatre autres ressortissants toujours détenus au Sahel. "Le président de la République se réjouit de la libération de notre compatriote Françoise Larribe, de Jean-Claude Rakotorilalao et d'Alex Awando", ajoute-t-il.
Agée de 62 ans, Françoise Larribe sortait d'un traitement contre le cancer lorsqu'elle a été enlevée. Tous sont à l’ambassade de France au Niger, à Niamey.
Une rançon aurait été payée
D'après les informations d'Europe 1, ces otages n'ont pas été libérés par la force mais après un long travail de discussion directe avec entre la DGSE et les ravisseurs. D'après une source proche de la médiation malienne et nigérienne ayant participé aux négociations, une rançon aurait été payée en échange de la libération des trois otages.
Leur enlèvement a été revendiqué par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). "Ils ont été acheminés sur Niamey par les autorités nigériennes", selon une source sécuritaire à Niamey, qui n'a pas donné de précision sur les conditions de leur libération ni sur le sort des autres otages.
"De bon augure", selon Pierre Camatte
Interrogé sur Europe 1, Pierre Camatte, lui aussi libéré par l'Aqmi il y a presque un an jour pour jour, estime que c'est "de bon augure". "C'est une grande joie forcément (...) les choses vont peut-être évoluer dans le bon sens", a-t-il confié, avant d'ajouter : "Aqmi ne semble pas aimer la présence de femmes parmi les otages (...) Mais il reste quatre Français (...) Donc on croise les doigts".
Les faits remontent au 16 septembre 2010. Sept personnes, dont un cadre d'Areva et son épouse, tous deux Français, ainsi que cinq employés (trois Français, un Togolais et un Malgache) de son sous-traitant Satom, filiale du groupe Vinci, avaient été enlevées à Arlit dans le nord du Niger, sur un site d'extraction d'uranium.