Deux Français ont été relâchés à Niamey après avoir été retenus dimanche par des habitants excédés qui manifestaient violemment contre le renforcement du dispositif de sécurité aux abords d'ambassades étrangères, a-t-on appris lundi de source concordantes. "Nous les avons libérés: le premier depuis hier après-midi et le second tard dans la nuit. Ils sont repartis sains et saufs", a déclaré un habitant de Goudel, un des quartiers dont les habitants ont protesté contre le renforcement du dispositif de sécurité mis en place après les attentats terroristes de fin mai dans le nord du Niger. "Un des deux Français a été libéré hier en fin d'après-midi. Il avait un bras cassé et doit rentrer en France pour des soins", a indiqué une source diplomatique.
Le second "a été libéré dans la nuit après des négociations engagées par les autorités qui ont vite pris les choses en main", a souligné la même source diplomatique. Il "a des problèmes au bras et aux côtes et a été admis dans une clinique de Niamey", a précisé cette source, ajoutant : "En gros, pas de gros dégâts".
Les deux ressortissants français circulaient dimanche à motos lorsque des manifestants les avaient pris et emmenés. Les habitants en colère avaient conditionné la libération des deux hommes à celle d'une dizaine de manifestants que les forces de l'ordre avaient interpellés. Les manifestants étaient composés essentiellement de jeunes de Goudel, un quartier de l'ouest de Niamey, riverain du fleuve Niger.