La Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) a émis un avis favorable à la déclassification de "pièces supplémentaires" de l'opération militaire française lors de laquelle avaient été tués deux otages Français enlevés au Niger. Cet avis a été publié vendredi au Journal officiel. Il a été transmis au ministre de la Défense à qui il revient de le suivre ou non. Les avis émis par la CCSDN ont été suivis plus de neuf fois sur dix par les autorités concernées.
Le procureur de la République de Paris Jean-Claude Marin dirige l'enquête préliminaire sur l'enlèvement de Vincent Delory et Antoine De Léocour le 7 janvier au Niger et leur décès le lendemain au Mali. Il avait demandé le 14 janvier au ministre de la Défense d'alors Alain Juppé la déclassification d'autres documents liés à l'intervention des forces spéciales françaises au Mali pour tenter de libérer les otages. Un premier avis favorable de déclassification de documents, dont des photos et des vidéos de l'intervention, avait été rendu le 21 janvier par la CCSDN et suivi par Alain Juppé. Le second avis sur cette opération portant, selon le texte publié vendredi au JO, sur des "pièces supplémentaires" a été rendu lors de la réunion de la CCSDN le 17 février.
Les forces spéciales françaises avaient poursuivi les ravisseurs jusqu'au Mali mais n'avaient pu libérer les deux otages. Des expertises sur leurs corps, révélées le 3 févier, avaient permis de préciser les causes de leur décès : Vincent Delory est mort brûlé tandis qu'Antoine de Léocour a été exécuté par ses ravisseurs, selon le parquet. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué le 13 janvier cet enlèvement.