LE CHIFFRE. Boko Haram ne fait pas que tuer, au Nigeria. Les violences des islamistes ont forcé près de 250.000 personnes à quitter leur lieu de résidence habituelle. L’Observatoire des situations de déplacement interne (IMDC) a fait le décompte depuis la mise en place de l’état d’urgence dans le nord-est du Nigeria, il y a un an.
Selon l’ONG, près de 800 personnes abandonnent leur foyer tous les jours, fuyant les violences de Boko Haram qui impose la terreur dans la région depuis plusieurs années. Au total, 3,3 millions de personnes sont déplacées au Nigeria.
"Alors que le gouvernement peine à contenir la poussée de Boko Haram vers le sud jusqu’à la capitale Abuja, le futur de toute la stabilité régionale est désormais en question", s’alarme l’IMDC. "La souffrance des civils est la terrible conséquence de cette violence quotidienne avec les enfants en première ligne", souligne Alfredo Zamudio, le directeur de l’ONG.
Conséquences sur les denrées alimentaires. Cette fuite des populations civils touche également l’économie du Nigeria. Plus de 60% des agriculteurs du Nord ont été déplacés avant de commencer à semer, ce qui fait planer le spectre de l’insuffisance alimentaire et de la hausse des prix.
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