Les hôpitaux du nord du Nigeria sont débordés au lendemain des émeutes meurtrières qui ont suivi la réélection du président Goodluck Jonathan. La Croix-Rouge a fait état de nombreux tués, de centaines de blessés et de milliers de déplacés durant ces troubles, déclenchés lundi à travers le Nigeria par des partisans de Muhammadu Buhari, adversaire nordiste de Jonathan, selon lesquels le scrutin aurait été truqué.
"Nous sommes pleins. Cela va du passage à tabac aux blessures faites à la machette et il y a au moins cinq victimes de coups de feu ", a dit Ibrahim Gwarze, médecin à l'hôpital Aminu Kano de Kano. Des soldats patrouillaient dans des rues presque vides. On signalait encore des poches de violence, notamment dans les zones rurales des Etats de Zamfara, de Kaduna et de Katsina, où la présence militaire était moindre.
La Croix-Rouge a confirmé la mort de huit personnes à Katsina et des secouristes ont avancé des chiffres voisins pour d'autres villes, mais on s'attend à ce que le bilan global soit beaucoup plus lourd.