La journée de Noël a été endeuillée par une série d'attentats dimanche contre des églises chrétiennes au Nigeria, causant la mort d'au moins 40 personnes, dont un kamikaze.
"C'est comme si une guerre interne avait été lancée contre le pays. Nous devons vraiment être à la hauteur et faire face", a déclaré le ministre chargé de la police, Caleb Olubolade, qui s'est rendu sur les lieux d'une des explosions.
Le président français Nicolas Sarkozy et le ministre italien des Affaires étrangères, Giulio Terzi, ont condamné les attaques.
Boko Haram prône l'interdiction de la charia
Au moins 30 personnes ont péri dans une attaque contre une église de Madalla, près d'Abuja, la capitale administrative. D'autres églises ont été visées à Jos, Damaturu et Gadaka dans le Nord, faisant de nombreux blessés et une demi douzaine de morts. Au total, le bilan s'élève à au moins 40 morts dont un kamikaze.
Voici une vidéo montrant les victimes des attentats :
La secte islamiste Boko Haram a revendiqué ces attaques dans un communiqué adressé à l'association des journalistes de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno qui est l'un des fiefs du groupe radical islamiste. "Nous sommes responsables de toutes les attaques de ces derniers jours, y compris celle à la bombe contre l'église de Madalla. Nous continuerons à lancer de telles attaques dans le nord du pays dans les prochains jours", a déclaré un porte-parole des islamistes, Abul Qaqa.
La secte en lien avec Al-Qaïda ?
L'an dernier à pareille époque, Boko Haram, qui prône l'introduction de la charia dans un pays à la population également partagée entre musulmans et chrétiens, s'était attribué la responsabilité d'une série d'attaques qui avaient fait au moins 80 morts à la veille de Noël. Des observateurs craignent que Boko Haram ait développé des liens avec la branche maghrébine d'Al-Qaïda dans ce pays le plus peuplé d'Afrique, qui compte environ autant de musulmans que de chrétiens.
Ces attaques sanglantes ont été condamnées par le Vatican comme le fruit d'une "haine aveugle et absurde".