Ils ont été retenus en otage pendant 50 jours. Trois marins français ont été libérés mercredi, après avoir été enlevés le 22 septembre dernier, au Nigeria. Cette information d'Europe 1 a été confirmée par le ministère des Affaires étrangères. Et d'après les premières indications qu'a pu obtenir le Quai d'Orsay, "ils seraient en bonne santé".
Un véritable "soulagement" pour les autorités françaises :
"Durant toute cette période, nous avons été totalement mobilisés en liaison avec les autorités du Nigeria et avec la société Bourbon pour arriver à cette heureuse libération", a assuré à Europe 1 le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.
Une rançon contre les trois Français
Des tractations étaient en cours depuis plusieurs semaines pour obtenir leur libération. Mais elles se sont avérées plus compliquées que prévu, selon les informations recueillies par Europe 1. Et ce, pour des questions d'argent. Il s'agissait apparemment de se mettre d'accord sur le montant de la rançon pour obtenir la délivrance des trois Français.
Quant au montant de cette rançon, Lepoint.fr annonce jeudi une somme de 110.000 euros, considérée comme "relativement modique". Ce sont les négociateurs de la société de sécurité du groupe Bourbon qui ont géré l'affaire. Parmi eux se trouvent des anciens de l'unité d'élite de l'armée britannique (SAS). Ces ex-militaires connaissent comme leur poche la région et ses ethnies.
Les trois hommes avaient été enlevés le 22 septembre dernier, alors qu'ils travaillaient bord d'un remorqueur du groupe Bourbon, un bateau qui naviguait sur le champ pétrolier d’Addax, au large du Nigéria. Les pirates ne s'en sont pris qu'aux Français, dédaignant les autres membres de l'équipage.
Quant aux ravisseurs, il pourrait s'agir du même groupe de rebelles nigérians qui aurait enlevé sept expatriés, dont deux autres Français. Cette prise d'otage s'est effectuée sur une plate-forme pétrolière du même secteur du Golfe de Guinée.
Pas une première pour Bourbon
Le groupe Bourbon a déjà été confronté à trois reprises depuis août 2008 à des enlèvements de collaborateurs au Nigeria, où le phénomène est courant. Les personnes avaient été à chaque fois relâchés peu après.