La police nigériane a ouvert la porte d’"une maison de l’horreur". Elle a annoncé dimanche avoir découvert, dans un bâtiment abandonné de la ville d’Ibadan, dans le sud-ouest du pays, des corps en état de décomposition, des squelettes et des crânes humains.
Des squelettes vivants. Au milieu des morts, les forces de l’ordre ont trouvé des survivants, "ressemblant à de véritables squelettes" qui erraient autour de la maison. D'autres ont été retrouvés les pieds enchaînés. "Quelque sept personnes en état de malnutrition, ressemblant à de véritables squelettes, ont aussi été secourues dans la brousse entourant la maison. L'une d'entre elles est morte quand nous étions sur place", a déclaré la porte-parole de la police de l'Etat d'Oyo, Olabisi Ilobanafor.
Des tortionnaires arrêtés. La police a arrêté six personnes, dont cinq agents de sécurité armés de fusils, d'arcs et de flèches, trouvés sur les lieux, a-t-elle poursuivi. "Nous traitons ce cas comme une affaire criminelle et nous en avons référé au département d'investigations criminelles de la police pour une enquête approfondie", a ajouté la porte-parole.
Une magie noire morbide. Si une telle découverte n’est pas courante, il existe au Nigéria de nombreux cas de victimes d'enlèvements qui ont été torturées ou sacrifiées dans des rituels de magie noire. Les médias rapportent aussi des cas de portions de corps vendues dans plusieurs régions, surtout dans le sud, pour servir à des rituels. Lagos, capitale économique du pays, n’échappe pas à cette tendance : des corps sont souvent retrouvés le long des rues, amputés de quelques organes, surtout les yeux et les parties génitales.
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