Nobel à l'UE : ils vont zapper la cérémonie

Certains dirigeants européens ont décidé de sécher la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix à l'Union européenne.
Certains dirigeants européens ont décidé de sécher la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix à l'Union européenne. © MAXPPP
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ZOOM - L'Union européenne reçoit son Nobel lundi, mais tous ses dirigeants ne seront pas présents.

Le casse-tête de la cérémonie illustre les difficultés des Vingt-Sept à s'entendre. Seuls une vingtaine de chefs d'Etat européens seront présents lundi à Oslo pour la remise du prix Nobel à l'Union européenne. Il sera remis officiellement à Herman Van Rompuy, président de l'Union européenne, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, et Martin Schulz, président du Parlement européen. François Hollande et la chancelière allemande, Angela Merkel, vont faire le déplacement. Mais les eurosceptiques, eux, préfèrent boycotter la remise du prix.

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• David Cameron, Grande-Bretagne. Le Premier ministre préfère envoyer à Oslo son adjoint, le libéral et europhile Nick Clegg. David Cameron, soumis aux pressions de l'aile la plus eurosceptique de son parti, s'est récemment illustré lors des discussions sur le budget européen. Il avait annoncé qu'il était prêt à "négocier durement" et a en effet défendu bec et ongles le "rabais" dont bénéficie la Grande-Bretagne. "On ne peut pas toujours ajouter des dépenses aux dépenses", commentait-il peu avant le coup d'envoi des négociations.

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David Cameron a clairement exprimé sa position sur l'UE : il veut "moins d'Europe", "moins de coûts, moins de bureaucratie, moins d'ingérence". La preuve : en un an, outre le budget européen, il s'est opposé au traité budgétaire en 2011, au projet de supervision des banques de la zone euro et à la taxe sur les transactions financières. Et s'est aussi dit favorable à un référendum sur les liens entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne.

vaclav klaus, république tchèque

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• Vaclav Klaus, République tchèque. Le président tchèque est connu pour son euroscepticisme. L'Union européenne lui rappelle en effet l'époque soviétique, selon la BBC. En 2005, il avait prévenu : "la République tchèque va se dissoudre [dans l'UE] tel un morceau de sucre dans le thé". Quand son pays a pris les rênes de l'UE en 2009, il s'est fait remarquer en refusant que le drapeau bleu étoilé flotte sur le château de Prague, sa résidence. "Un petit pays n'a d'influence sur rien", avait-il aussi fulminé. Plus récemment, il a annoncé qu'il n'apporterait pas sa signature au Mécanisme européen de stabilité (MES), la structure destinée à financer les pays en difficulté de la zone euro, une décision uniquement symbolique et qui ne peut pas entraver le fonctionnement du MES.

fredrik reinfeldt, premier ministre suédois

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• Fredrik Reinfeldt, Suède. Le Premier ministre suédois est le seul à avoir une bonne excuse : il sera retenu à Stockholm pour la remise d'autres prix Nobel. Fredrik Reinfeldt est par ailleurs plutôt europhile.

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• Les autres absents. Les leaders du Luxembourg, de Slovénie et de Chypre snoberont eux aussi la cérémonie de lundi. Pas de quoi décontenancer les organisateurs : Geir Lundestad, directeur de l'Institut Nobel, s'est dit "très heureux que tant de dirigeants viennent. Nous ne nous attendions absolument pas à ce que tout le monde puisse venir".

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• Et en Norvège… Dans le pays qui a décerné le Nobel de la Paix l'Union européenne, le prix ne fait pas l'unanimité. Le pays a rejeté l'adhésion à l'UE deux fois et, en guise de protestation, quatre ministres centristes vont boycotter la cérémonie, officiellement pour des questions d'agenda.

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