Manuel Noriega est arrivé mardi, peu avant 8 heures, sur le tarmac de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. L’ancien dictateur panaméen avait quitté quelques heures plus tôt Miami, aux Etats-Unis, en vertu d’une procédure d’extradition. Il a été conduit au palais de justice de Paris où il comparaîtra devant un juge des libertés et de la détention dans l'après-midi. Il pourrait être placé en détention provisoire.
En 1999, Manuel Noriega a été condamné par défaut en France à dix ans de prison pour blanchiment d'argent, lié au trafic de drogue. Mais un nouveau procès va être organisé dans un délai de deux mois, l’ex-leader panaméen ayant demandé à plusieurs reprises d’être rejugé.
Les premières images CNN de l’extradition :
L’ex-général Noriega, un temps informateur de la CIA, est resté au pouvoir au Panama de 1983 à 1989. C’est à cette date qu’il avait été capturé lors de l’intervention américaine dans le petit pays d’Amérique centrale. Jusqu’en septembre 2008, l’ancien dictateur a purgé une peine de 17 ans de prison en Floride pour trafic de drogue, racket et conspiration.
Depuis, Manuel Noriega avait été maintenu en détention, dans l'attente de l'examen de la demande d'extradition formulée par la France. En janvier dernier, la Cour suprême des Etats-Unis a finalement donné son feu vert.
Manuel Noriega a aujourd’hui 76 ans. "Personne au département d'Etat ou à la Justice n'a eu la courtoisie de nous prévenir" de son extradition, a réagi Frank Rubino, l’un de ses avocats. Me Yves Leberquier, un autre avocat, a quant à lui estimé que l’ex-dictateur panaméen ne pouvait être jugé en France, notamment en raison de la prescription des faits et de son immunité d'ancien chef d'Etat.