Eau radioactive. C’est la fuite d’eau contaminée la plus importante depuis Août dernier. A Fukushima Daichi, cent mètres cubes du liquide toxique se sont écoulés depuis l’une des citernes utilisées pour stocker l’eau utilisée pour refroidir des réacteurs de la centrale. Le porte-parole de Tokyo Electric Power (Tepco), l’opérateur du site, s’est voulu rassurant, annonçant qu’il est "peu probable que l’eau qui a fui soit allée jusqu’à la mer". En effet, Tepco a précisé que le réservoir en question était "loin de la mer", à 700 mètres environ. De plus, la citerne n’était pas entourée de fossés qui auraient pu faciliter l’écoulement de l’eau dans l’océan.
Anxiété internationale. La contamination du Pacifique, une inquiétude internationale depuis qu’une étude du Deep Sea Research a estimé que les particules radioactives de césium atteindraient les côtes américaines en ce début d’année 2014.
Eau traitée mais toujours contaminée. L’eau qui s’est écoulé dans la nuit reste chargé de radionucléides, donc hautement nocive. Ce nouvel accident pointe les limites du plan élaboré par Tepco pour assainir le site de Fukushima. En effet, la gestion de l’eau utilisée pour refroidir les réacteurs et éviter les rejets radioactifs reste l’un des problèmes majeurs que doit encore régler l’opérateur. Chaque jour, Tepco injecte 350 mètres cubes d’eau dans les réacteurs, dont une bonne partie est ensuite stockée dans des citernes sur place. Plus d’un millier de réservoirs ont été construits pour contenir le liquide radioactif, qui est également présent en forte proportion dans les sols des environs. Chaque jour, trois cent mètres cubes d’eau toxique s’écoulent depuis les sols jusque dans l’océan. L’équivalent du contenu d’une piscine tous les 10 jours.
CONSÉQUENCES SANITAIRES - Les ouvriers irradiés
QUESTION - La centrale est-elle vraiment sécurisée?