Nouvelle nuit de tensions à Baltimore, malgré le couvre-feu

© Andrew Burton / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La police a tiré du gaz au poivre pour disperser des manifestants qui bravaient le couvre-feu. 

Malgré le couvre-feu, les tensions ne sont pas apaisées à Baltimore. La police est intervenue mardi soir à 22 heures en tirant du gaz au poivre pour disperser plusieurs dizaines de manifestants qui bravaient l'interdiction. 

Une "foule agressive". La police assure avoir dû faire face à une "foule agressive" et un groupe "agressif et turbulent", et indique, via son compte Twitter, que des individus ont "lancé des objets" aux forces de l'ordre.

Des milliers de policiers et de militaires ont été déployés mardi soir, avant le couvre-feu d'une semaine établi après de violentes émeutes consécutives à la mort d'un jeune homme noir, Freddie Gray, mort alors qu'il était détenu par la police. Mais à 22 heures, plusieurs dizaines de personnes se trouvaient encore dans les rues de la ville et le chef de la police a fait état de dix arrestations, selon le New York Times.

Toute personne dehors sera arrêtée. Juste avant l'entrée en vigueur de ce couvre-feu, des policiers ont sillonné les rues de Baltimore en voitures de patrouille, avec des porte-voix. Un hélicoptère, également muni d'un haut-parleur, a aussi survolé la ville et la police a prévenu qu'elle arrêterait toute personne se trouvant dehors, sauf pour des motifs professionnels ou médicaux.

"Des questions troublantes" pour Obama. Mardi, Barack Obama a condamné les violences qui ont enflammé la ville, comme beaucoup d'autres responsables. Mais il a aussi admis qu'elles étaient révélatrices d'une crise latente entre la jeunesse noire et la police. "Nous avons vu trop d'exemples d'interactions entre la police et (...) des gens, surtout des Afro-américains, souvent pauvres, qui soulèvent des questions troublantes", a ainsi déclaré le premier président noir des Etats-Unis, avant d'appeler la police et la communauté noire à "l'introspection". 

>> LIRE AUSSI - Baltimore : une mère sermonne son fils, l'Amérique applaudit

>> LIRE AUSSI - EN IMAGES - Emeutes : Baltimore à feu et à sang