Nucléaire : Téhéran respire à nouveau

Le ciel se dégage pour l'économie iranienne depuis l'accord avec les grandes puissances sur le nucléaire.
Le ciel se dégage pour l'économie iranienne depuis l'accord avec les grandes puissances sur le nucléaire. © Maxppp
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Damien Brunon avec Ariane Lavrilleux, envoyée spéciale à Téhéran en Iran. , modifié à
REPORTAGE - L’accord historique entre les grandes puissances et l’Iran est vécu avec soulagement dans la capitale du Moyen-Orient.

A Téhéran dimanche, le héros a un nom : Javad Zarif. Le ministre iranien qui a négocié l’accord sur le nucléaire avec les six grandes puissances à Genève fait la Une de tous les journaux, il est sur toutes les télés, comme l’a constatée sur place Europe 1, seule radio présente alors en Iran.

"Nous sommes arrivés à un accord", déclare Javad Zarif sur son compte Twitter dans la nuit de samedi à dimanche.

L’espoir d’une normalisation. Samedi, le pays a accepté de limiter ses activités nucléaires au secteur civil. L’idée : de l’électricité peut chère, oui, l’arme nucléaire, non. En contrepartie, les grandes puissances ont accepté d’entamer le processus de levée des sanctions économiques contre le pays.

Les habitants de la capitale iranienne saluent des négociations historiques, synonymes de vie meilleure pour eux. Et plus que l’accord en lui-même, c’est la méthode de négociation, plus apaisée et flexible, qui est célébrée. “Quand vous voyiez Javad Zarif qui sourit comme ça, vous êtes sûr que ça va s’arranger, que l’on va gagner plus d’argent et accueillir plus de touristes”, s’enthousiasme Ahmad, le directeur d’un hôtel de la capitale.

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© Reuters

Déjà du changement. Si les Iraniens ne connaissent pas tous les détails de l’accord, les effets positifs de ce dernier se font tout de même ressentir. Dans les banques et les bureaux de change du pays, le Rial, la monnaie du pays, a pris de la valeur par rapport au dollar dimanche. Une première depuis sept ans en Iran.

Le début de la fin du blocus économique, c’est aussi la porte ouverte au désenclavement géographique pour les presque 80 millions d’Iraniens. “Cela va arranger nos relations avec l’étranger. On va pouvoir prendre des vols directs vers l’Amérique, vers l’Europe. On ne sera plus obligés de faire des détours par Dubaï. Ce sera plus simple et moins chere et moi j’ai très envie de voyager”, confie Azgar, un habitant de la capitale.

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© Europe 1

Ambiance de fête. Même la doctrine stricte du régime des Ayatollahs ne vient pas gâcher la bonne humeur ambiante. Dans les rues, les habitants de Téhéran parlent de faire la fête, de klaxonner dans les rues. Certains prévoient même d’ouvrir une bouteille pour l’occasion. Geste plein de sens dans un pays où l’alcool est interdit. Signe que l’air est moins lourd depuis la signature de l’accord à Genève.

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