L'affront est de taille. Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a dénoncé mardi devant le Congrès américain le "mauvais accord" sur le nucléaire iranien souhaité par Barack Obama. Le président américain n'avait d'ailleurs pas été prévenu de sa venue devant les élus américains, qui ont longuement applaudi le chef du gouvernement israélien.
"L'ennemi des Etats-Unis". "Nous savons que tout accord avec l'Iran comportera des concessions qui lui laisseront d'importantes infrastructures nucléaires", a affirmé Benjamin Netanyahou, acclamé par les élus présents. Une cinquantaine de démocrates ont toutefois boycotté ce discours historique.
Pour le Premier ministre, "l'Iran a déjà montré par le passé quo'n ne pouvait pas lui faire confiance". "A deux reprises, on a découvert que l'Iran avait des sites nucléaires non déclarés, il y en a peut-être d'autres", a assuré Benjamin Netanyahou, pour qui "le régime iranien sera toujours l'ennemi des Etats-Unis". "La nécessité de lutter contre le groupe Etat islamique ne fait pas de l'Iran un ami", a-t-il insisté.
"Israël se battra". Benjamin Netanyahou a exhorté l'Iran à "arrêter d'agresser ses voisins du Moyen-Orient", à "arrêter son soutien au terrorisme de part le monde" et à "arrêter de menacer Israël de destruction", répétant son opposition à un "mauvais accord qui mènerait inexorablement à un Iran nucléarisé".
Le Premier ministre israélien a ensuite affiché sa détermination, assurant : "même si Israël doit se battre seul, Israël se battra". Avant d'ajouter, sous des applaudissements nourris : "je sais que l'Amérique est aux côtés d'Israël".
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