Pas d'accord, mais un délai supplémentaire. La nouvelle était attendue, mais une source occidentale l'a confirmée à Vienne, où se tiennent les négociations sur le nucléaire iranien lundi. De nouvelles discussions auront lieu en décembre, signifiant l'échec des grandes puissances et de la République islamique à parvenir à un accord dans le délai qu'ils s'étaient fixés, qui expire lundi. Le 1er juillet 2015 a été choisi comme dernier délai pour parvenir à un accord.
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Accord d'ici juin 2015 au plus tard. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a annoncé qu'il n'avait "pas été possible d'obtenir un accord à la date-limite" de lundi sur le dossier nucléaire à Vienne, et que ce délai était repoussé au 1er juillet 2015.
C'est en fait un accord intérimaire, signé à Genève le 24 novembre 2013 entre l'Iran et le groupe "5+1" (Etats-Unis, Chine, Russie, France Royaume-Uni et Allemagne), expirant ce lundi, qui sera prolongé de sept mois. Philipp Hammond a détaillé que les grandes puissances et l'Iran envisageaient de négocier un "accord politique probablement d'ici au 1er mars 2015", puis les "annexes" d'un règlement complet "d'ici au 1er juillet" prochain.
Dégel d'avoirs et sanctions suspendues. Le groupe des "5+1" et l'Iran ont cependant réussi à s'accorder sur un dégel des avoirs iraniens à hauteur de 700 millions de dollars par mois, pendant la poursuite des négociations.
De plus, l'Union européenne devrait continuer de geler certaines de ses sanctions économiques contre l'Iran du fait de la prolongation des négociations. Cette suspension de sanctions avait été décidé le 20 janvier dernier et concernait des secteurs-clé de l'économie iranienne comme les produits pétrochimiques, le commerce de l'or et des métaux précieux et les transferts financiers. En échange, l'Iran s'était alors engagé à geler une partie de ses activités nucléaires.
Les "droits" nucléaires de l'Iran. Dans une allocution télévisée diffusée lundi soir, le président iranien Hassan Rohani s'est montré optimiste mais aussi déterminé. Il a assuré que son pays "poursuivrait les négociations avec sérieux jusqu'à parvenir à un accord final". "Une grande partie du chemin a été parcourue", a-t-il ajouté, tout en rappelant que l'Iran ne renoncerait pas à ses "droits" nucléaires.
Mais Hassan Rohani ainsi que le président américain Barack Obama devront faire avec les "durs" de Washington et de Téhéran qui veulent saboter l'accord, estime l'analyste Kelsey Davenport.
>> Retrouvez l'interview de Thomas Sotto, sur les négociations :
Nucléaire iranien : la réunion de la dernière...par Europe1fr